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Suivi pour vous : L’Académie des Sciences et Techniques du Sénégal : Quelques recommandations d’une rentrée axée sur le foncier
En partenariat avec l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS) a organisé sa séance académique de rentrée solennelle le mercredi 24 mars 2016 sur le thème : « Le foncier au Sénégal : état des lieux et perspectives pour la modernisation de l’’agriculture. » Celle-ci a été présidée par le président de la République du Sénégal Macky Sall. Après avoir passé en revue les enjeux de la gouvernance des ressources foncières, l’ANSTS a formulé une dizaine de recommandations à l’endroit de l’Etat et de tous les autres acteurs. Outre la nécessité d’une transparence dans la gestion des ressources foncières, l’académie a invité les décideurs à sécuriser les terres des exploitations familiales, à impliquer la recherche et les services techniques dans l’évaluation et la mise à l’échelle des outils adaptés de gestion foncière. Ensuite, elle a recommandé la mise en cohérence des réformes sectorielles relatives au foncier, le respect des procédures de déclassement des réserves et forêts et procéder au reclassement subséquent. Par ailleurs, elle a souhaité que les uns et les autres consacrent le temps nécessaire à une démarche participative pour une meilleure appropriation du processus de réforme en cours
Mécanismes de fonctionnement du Fonds Vert Climat : Dakar sensibilise les acteurs nationaux
Le 10 mars 2016 s’est tenu un atelier de partage et de lancement du programme de préparation du Sénégal au Fonds Vert Climat (FVC). Organisée par la Direction de l’Environnement et des Etablissements Publics Classés du ministère de l’Environnement et du développement durable, la rencontre a été une occasion pour les autorités d’informer les acteurs des mécanismes du FVC, ses modalités d’accès et d’accréditation, mais aussi de valider le programme de renforcement institutionnel national. Les participants ont été informés que le FVC (100 milliards de dollars par an d’ici 2020) est le fonds le plus important en matière de ressources financières mobilisables par les pays et a obligation de dépenser les 60% d’ici 2018. Il est destiné à part égale aux enjeux de l’adaptation et de l’atténuation. En outre, les projets éligibles sont ceux orientés vers le renforcement de la résilience et la réduction des gaz à effet de serre. De plus, le FVC utilise quatre instruments de financement dont les subventions, les prêts concessionnels et les garanties. Toutefois, seules les entités accréditées peuvent soumettre des projets. En effet, les porteurs de projet doivent les déposer au niveau de l’entité nationale accréditée de leur pays mais ont aussi la possibilité de passer par une entité régionale ou internationale accréditée comme le PNUD et la Banque Mondiale. Toujours est-il que toute initiative doit avoir un rapport avec l’une des cinq priorités d’investissement du FVC, à savoir la création de villes compatibles avec le climat, l’agriculture à faible émission et résiliente au climat, le financement pour les forêts, la résilience des pays insulaires et l’énergie. Elle doit aussi répondre au moins à un des huit domaines d’impacts stratégiques du FVC : quatre pour l’adaptation et quatre autres pour l’atténuation. Les participants ont convenu de mettre en forme les différentes propositions issues des travaux de groupe, ainsi que de les partager pour une validation. Par ailleurs, ils ont trouvé nécessaire de bâtir une synergie avec le processus du Fonds National Climat.
Forum de Valencia sur l’accès à la terre : l’heure du bilan
La ville de Valence (Espagne) a abrité du 31 mars au 2 avril 2016, le Forum mondial sur l’accès à la terre et aux ressources naturelles, une rencontre internationale co-organisée par l’Association pour la Gouvernance de la Terre et des Ressources Naturelles et le Centre d’Etudes Rurales et d’Agriculture Internationale. Les organisateurs avaient lancé un appel à l’endroit des acteurs soucieux d’une meilleure gestion de ressources naturelles. Ces derniers ont suggéré la tenue d’un forum mondial en 2016 pour traiter de problèmes liés à l’inégalité d’accès à la terre et aux ressources naturelles. Ils ont constaté que, plus d’une dizaine d’années après le Forum mondial sur la réforme agraire (Valence 2004) et la Conférence internationale sur la réforme agraire et le développement rural (Porto Allegre, Brésil, 2006), les tendances semblent inchangées, voire aggravées. Par conséquent, le moment était venu de faire le bilan de la situation à travers un débat contradictoire impliquant des citoyens de tous les continents et des organisations qui œuvrent pour la préservation des intérêts des paysans.