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Sénégal : Innovations paysannes pour une bonne gestion des sols et des ressources en eau et la sécurité alimentaire dans le département de Mbour
Il est aujourd’hui reconnu que les communautés paysannes ont toujours fait preuve d’ingéniosité pour développer des savoirs et des technologies idéales aux conditions climatique pour assurer leur sécurité alimentaire. Au fil des générations, des pratiques culturales traditionnelles ont fait leurs preuves, et il convient de se demander dans quelles mesures pourrait-on les valoriser pour bâtir une agriculture économe, tenant compte de l’équilibre entre l’homme et son environnement ? La réflexion qui suit est tirée de différentes expériences sur les innovations paysannes pour une bonne gestion des ressources en eau, menée au niveau de plusieurs villages situés communes de Nguéniène et Fissel dans la région de Thiès au Sénégal.
Des savoirs traditionnels pour un usage responsable des ressources naturelles
Au Sénégal, avant le début des cycles de sécheresse, les modes d’exploitation et les méthodes culturales étaient axées dans la mesure du possible sur les possibilités et les contraintes des ressources. En règle générale, les systèmes traditionnels de production agricole, faisaient un usage responsable et durable des ressources naturelles. Ces modes d’exploitation correspondaient si bien aux situations locales que même pendant les années relativement déficitaires, les ruraux étaient en mesure de produire suffisamment de vivres. Les récoltes étaient assurées et les risques de pertes étaient réduits, aussi la sécurité alimentaire était garantie par l’agriculture de subsistance. Les systèmes agricoles correspondaient aux possibilités et aux contraintes de l’environnement, mais ils répondaient également aux possibilités et aux contraintes des paysans. Ces formes de productions traditionnels assuraient dans la mesure du possible un environnement naturel et agricole sain, une sécurité alimentaire, ainsi qu’un bien être relativement bon des populations rurales.
Aujourd’hui, la question est de savoir s’il ne s’agira pas de réhabilitation, d’amélioration et de complémentarité de ces systèmes traditionnels de production agricole avec les techniques modernes appropriées (innovation) pour arriver à une agriculture économe, tenant compte de l’équilibre entre l’homme et son environnement ?
En effet, une bonne conservation, gestion et valorisation du capital naturel est déterminante pour la sécurité alimentaire des zones soudano sahéliennes (Billaz, 2012). Elle a conditionné une production suffisante et peut permettre d’éviter une trop forte déforestation due à la vulnérabilité des terroirs. Elle conditionne aussi la qualité de l’eau et des aliments, un autre enjeu important de la sécurité alimentaire. Elle peut être également un moyen d’accroître les revenus et d’améliorer l’accès à l’alimentation des ruraux vulnérables. Elle peut enfin permettre de prévenir les risques d’instabilités locales et régionales. Le rapport porte sur ces différents aspects de la sécurité alimentaire mais il n’aborde pas tout le champ de la relation entre eau et sécurité alimentaire : il ne traite notamment pas des questions de sécurité sanitaire et de santé.
Des localités à forte vocation agropastorale
La commune de Nguéniène est située à 120 km au sud de Dakar, dans l’arrondissement de Sessene, département de Mbour, Région de Thiès. Elle se compose d’un village centre (chef-lieu), Nguéniène, et de 24 villages répartis sur 226 km². Certains villages de la Communauté sont très enclavés, particulièrement en saison des pluies, rendant la gestion de la collectivité et la mise en place de services publics de proximité particulièrement difficiles. Quant à la commune de Fissel, elle est située au centre Ouest du bassin arachidier du Sénégal dans la région de Thiès, département de Mbour, arrondissement de Fissel. Elle est localisée à 16km de la route nationale N°1 à partir de Thiadiaye. Elle s’étend sur une superficie 330 km2 et compte 28 villages (Figure 1).
Figure1 : Carte de situation des communes de Nguéniéne et Fissel
En général, le climat, de type soudano-sahélien, est caractérisé par deux saisons : (i) une saison sèche qui s’étale sur environ 08 mois (novembre à juin) ; (ii) une saison des pluies ou hivernage qui dure 04 mois environ (juillet à octobre). Les saisons sont contrôlées par les flux anticycloniques de l’hémisphère Nord (anticyclone des Açores) et de l’hémisphère Sud (anticyclone de Sainte Hélène). Entre les mois de mars et juin, les températures sont très élevées et varient entre 35 et 45° C. Les minima varient entre 17 à 25° C de novembre à mars. Les vents dominants sont l’harmattan qui est chaud et sec et soufflant durant la longue saison sèche. Elle est de direction Nord est /Ouest. La mousson quant à elle vient du Sud et apporte la pluie.
Comme dans la plupart des pays du Sahel, les activités des populations s’appuient sur l’exploitation des ressources naturelles, en particulier l’activité agricole. Autre trait commun avec les autres terroirs soudano-sahéliens en général et le reste du Sénégal en particulier, les jeunes constituent un segment important de la population. En effet, d’après l’ANSD (2014), la population sénégalaise se caractérise par sa grande jeunesse : la moitié de la population est âgée de moins de 18 ans (17 ans chez les hommes contre 19 ans chez les femmes). En outre, les moins de 20 ans représentent 52,7%. Les enfants âgés de moins de 15 ans constituent 42,1% de la population globale. La proportion est plus importante chez les garçons (43,6%) que chez les filles (40,5%) [1] .
Les collectivités locales de Ngueniène et Fissel constituent de grands pôles de production agricole grâce à leurs nombreuses potentialités pédoclimatiques. La commune de Nguéniéne a une forte vocation agricole : ses cultures sont abondantes et variées. L’agriculture, dominée par le mil et l’arachide, s’enrichit de cultures maraîchères, fruitières, des pastèques et d’autres cultures vivrières comme le niébé et le riz. Au niveau de Fissel l’agriculture est de type traditionnel et constitue la principale activité économique avec le maraîchage qui y occupe aussi une bonne place. L’agriculture souffre de problèmes de faiblesse des rendements, de la vétusté des équipements agricoles, du manque de formation technique pour intensifier et diversifier la production et de l’exode des jeunes qui migrent vers les grands centres urbains (Dakar et Mbour principalement). Le diagnostic de la pauvreté, réalisé dans la zone par le Regroupement Communautaire pour l’auto Développement de Fissel (RECODEF) a montré que la majorité de la population (94 %) vit de l’agriculture pluviale. Elle est caractérisée par une très grande vulnérabilité due aux aléas climatiques comme le montre les déficits enregistrés au cours de certaines campagnes agricoles et qui avoisinent 283 à 326 mm selon les périodes défavorables. Par conséquent, les données recueillies sur la satisfaction des besoins alimentaires d’origine agricole ont montré l’importance du déficit dans ce domaine ; en effet, la durée de la soudure est très longue d’avril à septembre pour 54 % des ménages [2] . Avec l’appui du RECODEF et de ces partenaires comme la Caritas Dakar et la KLB Allemagne, 23 familles de producteurs ont aménagé leurs parcelles et y ont planté des arbres fruitiers (manguier, anacardiers, goyaviers…etc.). Elles en tirent chaque année des revenus leurs permettant une alimentation correcte durant les périodes de soudure. En plus, Ces parcelles constituent pour autant une ceinture verte luttant contre l’ensablement des bas-fonds. Entre autres objectifs du RECODEF pour booster les activités rurales, il faut signaler l’amélioration des revenus des ménages et la reconstitution du capital naturel. En effet, ce réseau bénéficie depuis 2014 de l’appui de JAPPOO Développement de Mbour et de ses partenaires Rotary Club pour la fourniture des plants à 33 exploitations familiales.
Pour se reconnecter aux marchés porteurs, en particulier celui des structures hôtelières de Saly à Pointe Saréne, Agrisud et son partenaire local JAPPOO Développement tentent de lever les contraintes qui pèsent sur l’agriculture familiale. Leur souhait est d’améliorer leur impact sur le développement socioéconomique local. Le postulat de départ de JAPPOO est que les organisations d’appui aux producteurs doivent gagner en compétences pour accompagner au mieux leurs membres et promouvoir des systèmes de production agricoles adaptés à la diversité des situations.
A l’image de beaucoup de localités du département de Mbour, l’élevage a un impact certain sur le développement de (embouche, aviculture, installation de fermes laitières, utilisation des chevaux dans le cadre du transport rural, etc.). Malgré ces efforts, le secteur connaît encore quelques contraintes à solutionner pour booster le développement de l’élevage au niveau de ces deux collectivités locales. Il s’agit entre autres : (i) du caractère extensif de l’élevage ; (ii) du vol fréquent de bétail du fait de la proximité des grands centres urbains ; (iii) de la faible productivité des races locales et de l’insuffisance des soins vétérinaires face aux épizooties et aux maladies liées surtout au changement climatique ; (iv) de la rareté des pâturages du fait de la longue saison sèche ; (v) de la non application effective des différentes politiques envers le secteur ; (vi) de la non visibilité des parcours du bétail dans l’aménagement des terroirs et du manque d’implication des populations à la base dans les prises de décision ; (vii) de l’insuffisance des points d’eau pour l’abreuvement du bétail ; (viii) des conflits fréquents entre agriculteurs et éleveurs à cause de la divagation des animaux.
Si rien n’est fait, les effets de l’évolution climatique et de l’exode rural s’exerceront de façon disproportionnée sur la zone et les populations pauvres, notamment les femmes, renforçant ainsi les inégalités en matière de santé et d’accès à une alimentation adéquate, à l’eau et à d’autres ressources. En général, les populations sont exposées à des risques relativement élevés d’effets néfastes des changements climatiques.
L’eau, une ressource essentielle pour le développement des communautés
Les utilisations de l’eau correspondent à une mobilisation de la ressource en eau par les sociétés au service du développement et du bien-être (activités économiques, collectivités, individus,...). Certaines utilisations affectent une valeur économique à l’eau, d’autres une valeur symbolique, esthétique, ludique... non économique [3] .
L’agriculture occasionne environ 70 % de toute la consommation d’eau douce sur la planète. Cette consommation est essentiellement le fait de l’agriculture irriguée, qui occupe environ 17 % des terres cultivées mais assure 40 % de la production agricole mondiale (le reste étant assurée par l’agriculture dite pluviale) . L’industrie est responsable d’environ 20 % de la consommation mondiale d’eau douce, et cette consommation industrielle augmente avec le développement économique. La consommation domestique (pour la boisson, la cuisine, l’hygiène personnelle…) représente 8 à 10 % de la consommation totale sur la planète.
Selon le CILSS, la plupart des acteurs s’accordent à considérer qu’un des principaux défis que doit relever nos régions, dans une triple perspective de réduction de la pauvreté, de lutte contre l’insécurité alimentaire et de gestion durable des ressources naturelles, concerne la gestion de l’eau [4] . De ce point de vue, le Sahel est une des régions les plus vulnérables au monde, alors que paradoxalement, c’est aussi une région disposant de ressources hydriques considérables. Le Sahel ne manque pas d’eau mais d’une stratégie de valorisation et de gestion raisonnée de ses ressources en eau. C’est la raison qui milite pour la particularité et l’importance à accorder à ce secteur.
D’après l’IRD (2015), au Sahel, une réduction des précipitations de l’ordre de 20 % au cours des décennies 1970-1980 ne semble pas corrélée avec une baisse des écoulements de surface. L’activité humaine et son utilisation des terres, ainsi que les incidences du changement climatique, ont donc un impact significatif sur la réponse hydrologique des bassins versants et la dynamique des ressources en eaux. Pour les régions du Sahel montrant une très faible capacité à s’adapter aux évolutions climatiques, ces considérations sont à prendre en compte afin de prévoir les changements à venir, d’anticiper l’avenir hydrologique et assurer ainsi les futurs besoins en eau des populations [5] .
Malgré son importance dans les activités socio économiques. Ainsi, d’après les données de la FAO (2011), Les pratiques de gestion non durable utilisées sur les petites exploitations agricoles peuvent aussi entraîner une dégradation (par exemple, l’épuisement des éléments nutritifs, l’érosion) et contribuer à l’émission de gaz à effet de serre. Souvent, le recours à ces pratiques s’explique par des conditions socioéconomiques défavorables (propriété foncière précaire, absence de mesures incitatives, manque d’accès aux marchés et aux technologies appropriées, exploitation de terres marginales [6]) . Il est donc nécessaire d’adapter des pratiques raisonnées pour gérer les excès et / ou les insuffisances de la ressource (Tableau 1).
Tableau 1 : Quatre grands principes sont à prendre en compte, grâce à la mise en œuvre des différentes pratiques complémentaires
Synthèse des innovations paysannes menées au niveau des collectivités locales du département de Mbour
- Système maraîcher
Le maraîchage peut être une activité agricole économique et / ou d’autoconsommation viable et durable si les contraintes sont maîtrisées et les ressources bien utilisées. Au regard des conditions agro écologiques, les enjeux d’un producteur maraîcher sont : (i) la maîtrise de la ressource en eau (possibilité d’irrigation et de drainage) ; (ii) le maintien de la fertilité des sols (succession culturale, utilisation d’engrais organiques) ; (iii) la maîtrise des itinéraires techniques calés sur les opportunités du marché (qui induit souvent une culture en saison pluvieuse, ou au moins la pépinière) ; (iv) la maîtrise de pratiques à faibles coûts (compost, méthodes préventives et pesticides naturels, protection des sols ; (v) la régularité des productions dans le temps et dans l’espace (valorisation des périodes non productives, cultures de contre-saison, pépinière sur pilotis) ; (vi) la préservation des maladies et des parasites (diversification des cultures, introduction de nouvelles variétés) ; (vii) la mise en place de successions de type riziculture de grande saison / maraîchage de contre-saison.
Tableau 2 : Les pratiques agro écologiques proposées et développées dans le maraichage
Légende
La production fruitière peut être une activité agricole économique et / ou d’autoconsommation viable et durable si les contraintes sont maîtrisées et les ressources bien utilisées. Au regard des conditions agro écologiques, les enjeux majeurs d’un producteur fruitier sont : (i) la maîtrise des itinéraires techniques depuis l’installation des cultures jusqu’à l’entretien ; (ii) l’accès ou la production de jeunes plants et rejets de qualité ; (iii) la maîtrise de la taille des plants productifs ; (iv) la prévention des maladies et des parasites ; (v) la maîtrise de la ressource en eau.
Tableau 3 : Les pratiques agro écologiques proposées et développées dans l’arboriculture fruitière
Légende
- Système vivrier pluvial (exemple du riz)
L’agriculture pluviale peut répondre de manière durable aux enjeux du développement agricole, notamment l’amélioration de la couverture des besoins alimentaires de la population, si, et seulement si, les contraintes sont maîtrisées et les ressources bien utilisées. Au regard des conditions agro écologiques, les enjeux majeurs d’un producteur vivrier sont : (i) la protection du sol et la gestion de la fertilité ; (ii) la maîtrise de l’enherbement des parcelles ; (iii) la limitation des recours aux intrants chimiques de synthèse ; (iv) la sédentarisation de son activité agricole pour une gestion durable de son environnement ; (v) le développement et la diversification de ses productions pour répondre aux besoins alimentaires de la population urbaine.
Tableau 4 : Les pratiques agro écologiques proposées et développées dans le système vivrier pluvial
Légende
Conclusion
Les systèmes d’exploitation de la terre et de l’eau qui sont à la clé d’un grand nombre des principaux systèmes de production alimentaire dans le monde sont soumis à des demandes sans précédent. Le changement climatique devrait exacerber ces pressions dans certaines zones productives stratégiques.
L’objectif à terme des pratiques agroécologiques développées dans les collectivités locales du département de Mbour est de tirer parti des connaissances actuelles pour construire un avenir durable. Actuellement, outre les populations et leurs partenaires ont acquis de nombreuses connaissances sur les techniques de conservation des sols et de l’eau. Nonobstant ces acquis, les agriculteurs (agropasteurs) des zones affectées par le changement climatique et les actions anthropiques, notamment l’absence et/ou la diminution des jachères ont du mal à assurer leur subsistance mais que cette situation risque de devenir de plus en plus difficile à mesure que les sols se dégradent davantage et que l’approvisionnement en eau est plus aléatoire.
Au niveau du département de Mbour, le développement agricole est limité par un contexte physique et climatique de plus en plus contraignant, la forte concurrence sur les marchés des produits importés et les faiblesses grandissantes des exploitations agricoles familiales. Le projet de Renforcement des exploitations agricoles familiales et sécurité alimentaire (REFSA) vise à réduire la vulnérabilité de ces exploitations face aux contraintes environnementales (effets du changement climatique en particulier) et socio-économiques (insertion sur les marchés locaux) afin de contribuer à la sécurité alimentaire des communautés rurales et des villes. Les résultats attendus sont entre autres : (i) le renforcement de 110 exploitations agricoles familiales ; (ii) le renforcement de 5 organisations d’appui impliquées dans la démarche de réflexion-action pour réduire la vulnérabilité des exploitations familiales ; (iii) et la production d’un guide des bonnes pratiques édité en langue locale pour une diffusion à l’échelle de Département
Pour une bonne réussite des initiatives et/ou innovations paysannes, les acteurs doivent aussi intégrer dans la mesure du possible celles développées par les partenaires et politiques mondiales, régionales et nationales (Greenland, 1994, Pérez-Vitoria ,.2010) . Les gouvernements et le secteur privé, y compris les agriculteurs, pourraient prendre les devants en favorisant et en promouvant l’adoption généralisée de pratiques qui garantissent une gestion plus durable de la terre et de l’eau. Ces pratiques ont potentiellement la capacité de stimuler efficacement la production pour combattre l’insécurité alimentaire, tout en limitant les retombées sur les autres richesses des écosystèmes. Toutefois, cette démarche demandera de profonds changements dans la façon dont la terre et l’eau sont gérées.
Dr Cheikh Tidiane WADE,
Géographe /environnementaliste,
Chargé de Programme à IED Afrique
Email : cheikhwad@gmail.com
Mamadou SARR,
Planificateur
Expert en Agroécologie,
Chef de la Division du Développement Rural
Caritas Dakar
Email : sarrmamadou56@yahoo.fr
Bibliographie indicative
Billaz, R. 2012. « La lutte contre les aléas climatiques au Burkina Faso – acquis et défis de l’agroécologie – le cas de la région Nord » – Agriculteurs et Vétérinaires sans Frontières
Dupriez, H. et Leener, P. de. 1993. Arbres et agricultures multiétagées d’Afrique. 280 pages.
Greenland, D.J. 1994. Long-term cropping experiments in developing countries : the need, the history and future, dans Leigh, R.A. et Johnston, A.E. (édit), Long-term Experiments in Agricultural and Ecological Sciences. CAB-International, Wallingford, RU.
Guide Agro écologie, Agrisud International
Pérez-Vitoria ,S .2010. La riposte des paysans, 292 pages, Actes Sud, coll. « Questions de société »
Revue Défis Sud publié par SOS faim – N° 103 (2011) Dossier « l’agroécologie, une solution ? » Rue aux Laines, 4, 1000 Bruxelles – www.sosfaim.be/ong-developpement-FR-publications-defis_sud.htm
http://www.agroecologie-senegal-glf.org/la-charte-agro%C3%A9cologique/