Comprendre l’appel des pasteurs

Chères lectrices, chers lecteurs,

La condition du pasteur africain n’est guère reluisante notamment au Sahel. Plusieurs raisons peuvent, entre autres, l’expliquer : des investissements publics insuffisants, un accès difficile aux ressources naturelles et aux marchés, une faible organisation du secteur de l’élevage, des variabilités climatiques, etc. Malgré tout, les communautés pastorales ont développé des capacités d’adaptation qui leurs permettent d’évoluer dans les zones arides.

Avec l’accentuation du phénomène du changement climatique, il est donc nécessaire de renforcer la résilience des pasteurs, en instaurant des mécanismes de gouvernance plus ambitieux et durables. Cela ne saurait avoir un impact réel sans des investissements publics adéquats, quand on sait que le pastoralisme est souvent le parent pauvre des politiques agricoles.

Ce numéro de la revue AGRIDAPE est une contribution au débat sur les enjeux du pastoralisme en Afrique dans un contexte global où l’élevage doit faire l’objet de plus d’attention pour un meilleur financement de la résilience. Ainsi, des chercheurs et des organisations de développement estiment que les exploitations familiales pastorales méritent de bénéficier de façon plus conséquente des fonds publics et en donnent les raisons dans ce numéro.

Bonne lecture !