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L’exploitation Familiale Agricole, LEFA
Cette innovation sociale et organisationnelle est dénommée LEFA est portée par le regroupement des associations paysannes du Sénégal dénommée FONGS. Elle est une tentative de réponse á la la dégradation des ressources, l’insécurité alimentaire, la pauvreté et la perte des valeurs.
L’innovation consiste à la mise en place d’une nouvelle organisation de la famille qui consiste à créer et à institutionnaliser une assemblée de famille à partir de laquelle l’exploitation familiale discute de la répartition équilibrée et équitable des rôles et responsabilités en son sein : pour une gestion concertée, une répartition équilibrée des revenues et un maintien durable de la cohésion sociale.
Un projet familial intégrant toutes les préoccupations de l’exploitation est élaboré, bien discuté au sein de la famille et mise en œuvre par tous suivant un chronogramme arrêté de commun accord. Un accompagnement rapproché est fait par un animateur de JIG-JAM et des mises en relation pour les aspects techniques sont faites en plus des services socio organisationnels, matériels et financiers qui sont fournis.
Un processus de suivi / capitalisation et d’approfondissement de l’expérience est enclenché de concert entre la FONGS, JIG-JAM, le Groupement et la famille du paysan.
Organisation périodique d’assemblée de famille,
Répartition des rôles, responsabilités et des tâches à travers un chronogramme d’activités limitées dans le temps
Répartition équilibrée des revenues en fin de campagne suivant les bilans de campagne.
Cette innovation sociale et organisationnelle est dénommée LEFA. Elle est une tentative de réponse á la situation environnementale assez difficile du Sénégal. Celle-ci est perceptible à travers la dégradation des ressources, l’insécurité alimentaire, la pauvreté et la perte des valeurs. Les réponses données à ces problèmes restent inadéquates. C’est dans cet ordre d’idées que le regroupement des associations paysannes du Sénégal dénommée FONGS ayant fait ces constats dans les différentes Zones Agro-Ecologiques du Sénégal a essayé d’apporter (grâce à une innovation sociale) des réponses à ces problèmes.
Les moyens utilisés ont été des ressources humaines, financières, matérielles et organisationnelles, des études diagnostiques et des chantiers-écoles.
Au paravent, la famille travaillait sous le contrôle du chef d’exploitation et aussi pour son compte, ainsi la répartition et la gestion des pouvoirs et de revenues était laissée à son unique appréciation.
Actuellement, le procédé a permis de régler certaines difficultés liées à :
L’existence et la mise en œuvre d’un projet familial prenant en compte les besoins des membres en matière de formation, d’approvisionnement en intrants et semences, d’amélioration du cadre de vie, et de financements de diverses activités génératrices de revenues.
L’existence d’un outil simple servant de système d’alerte et de moyen d’éveil pour la famille (le bilan alimentaire) ;
Amélioration de l’habitat de la famille (construction du bâtiment sur financement du projet expérimental d’amélioration de l’habitat rural) ;
La reconstitution du capital semencier pour la famille, (projet de financement à long terme des semences et intrants) ;
La régénération des sols (utilisation de la fumure organique à travers les activités d’embouche et de l’élevage et la pratique de culture en rotation et jachère) ;
La restauration de la cohésion sociale au sein de la famille (concertation permanent et formelle avec l’assemblée de famille) ;
La diversification des activités (agriculture, élevage, couture, transport ; transformation etc.) et la gestion concertée des ressources et des pouvoirs au sein de la famille ;
Le rapprochement de la famille avec les services techniques et la fourniture permanente de conseils de gestion à travers les mises en relation, la collaboration et l’accompagnement de l’animateur.
Il est a noter aussi que dix (10) autres familles ont déjà adopté l’expérience dans le village dont les chefs d’exploitation sont : Magatt Ngom, Ndongo Faye, Modou Ndiaye, Bouna Diouf, Ibra Fall, Ibra Gning , Mbaye Gning, Ibou Diop, Modou Dièye et Ousseynou Thiam. La diffusion se fait à travers des rencontres de partage sur l’approche, sa mise en œuvre et les résultats au sein des familles à partir des bilans alimentaires et de campagne.
Cependant, Les principales limites notées dans la diffusion de l’innovation sont :
Les faiblesses dans la capitalisation,
L’insuffisance des ressources financières de certaines familles pour la prise en charge des investissements nécessaires,
L’Insuffisance des ressources financières propres et externes pour la famille ;
L’accès difficile aux crédits (taux d’intérêt élevé, éloignement des établissements et autres structures de financement),
La vétusté des équipements agricoles,
La rareté et la cherté des intrants de qualité, et des aliments pour le bétail
Par rapport à ces contraintes, quelques solutions sont entrain d’être appliquées pour venir à bout des contraintes :
Sur le plan financier : Prise de contact au niveau de certaines structures de financement (GEC du village, le CMS) et de projet d’appui comme le POGV I et la BOAD ;
Recours aux subventions d’équipement à travers le programme PARAD I.
Sur le plan socio organisationnel et technique : le recours à des animateurs de l’association jig-jam et des prestataires de services techniques dans le cadre des mises en relation ;
L’amélioration du système de production