Appel à contributions AGRIDAPE/Thème : Agriculture durable et insertion des jeunes

Selon les dernières statistiques (Banque mondiale, 2014), 11 millions de jeunes entrent chaque année sur le marché de l’emploi en Afrique. Faute d’en trouver, nombre de jeunes ruraux sont exposés à l’exode et à la migration, abandonnant les activités de production et compromettant davantage la situation de la sécurité alimentaire.

Cet abandon est en grande partie dû au modèle conventionnel productiviste encouragé par les gouvernements et basé sur l’usage excessif d’intrants chimiques. Ce modèle a détruit les ressources naturelles et réduit la productivité des sols.

De nos jours, la faiblesse des rendements et des revenus générés ont rendu le secteur non attractif. Cela a encouragé les jeunes à ne plus considérer l’activité agricole comme un moyen de promotion socio-économique. Or, il reste constant que le secteur agricole, notamment les exploitations familiales, génère encore le plus grand d’emplois en Afrique. Et les opportunités qu’elles offrent restent encore sous-exploiter.

Toutefois, la question de la durabilité de tels systèmes de production n’est pas encore suffisamment considérée comme une priorité dans politiques agricoles. En investissant dans les moyens d’existence agricoles durables, les jeunes peuvent rester sur leurs terres en dépit de la dégradation des ressources naturelles et de l’insécurité alimentaire qui inhibent les stratégies de développement.

A travers ce numéro, la revue AGRIDAPE veut mettre en exergue des expériences concrètes d’agriculture durable, menées par des paysans seuls et/ou en partenariat avec d’autres organisations, qui permettent à des jeunes de s’épanouir dans leurs activités de production.

Après avoir présenté son expérience, le contributeur est invité à prendre en charge les questions suivantes :
-quelles sont les pratiques agroécologiques utilisées avec ou pas de technologie agricole dans le cadre de l’expérience ?
-qui sont les acteurs impliqués ?
-quelles sont les différentes étapes de la mise en œuvre ?
-combien d’emplois ont été générés, s’il en existe ?
-ces emplois génèrent-ils des revenus décents ?
-quels sont les contraintes et les défis ?
-quelles sont les conditions pour une mise à l’échelle de l’expérience ?

Nous vous invitons à partager vos contributions au plus tard le 19 mars 2018, via agridape@iedafrique.org ou birame.faye@iedafrique.org.