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En Bref : Zimbabwe Les semences autochtones : une bonne affaire
Dans le sud du Zimbabwe, les femmes sont devenues des leaders dans l’organisation de foires aux semences et produits alimentaires et dans la diffusion des connaissances relatives aux semences autochtones résistantes au climat.
Par Edward Makoni, Trócaire
Les périodes de sécheresse de mi-saison et les sécheresses prolongées font de l’insécurité alimentaire un défi toujours plus grand au Zimbabwe. Pour y remédier, depuis 2017, les agricultrices ont commencé à gérer des variétés de semences autochtones et traditionnelles capables de résister et de se remettre de phénomènes météorologiques extrêmes tels que les sécheresses. Il s’agit notamment de variétés de petites céréales telles que le rapoko, le sorgho et le mil, ainsi que des légumineuses et des tubercules.
Les femmes ont également commencé à organiser des foires aux semences : un système collectif de conservation, de partage et de renouvellement des variétés de semences traditionnelles, véritable identité culturelle des communautés. Des variétés de semences traditionnelles sont apportées par des agricultrices à une foire aux semences. Les agriculteurs qui ont perdu les connaissances associées ou qui ignorent la variété peuvent alors en apprendre davantage sur les processus de production, de sélection, de stockage et de cuisson de la culture.
Grâce au partage et à l’échange de semences, les différents ménages finissent par obtenir un large éventail de variétés à la fin de la foire. Ces variétés et leur diversité, associées à des pratiques agroécologiques de gestion de l’eau et des sols, ont fait leurs preuves après avoir résisté aux inondations provoquées par le cyclone Idai et à la sécheresse provoquée par El Niño en 2019. Ces succès contribuent également à la reconnaissance du rôle des femmes, qui occupent désormais des postes d’influence dans divers comités d’agriculteurs.
Pour plus d’informations, contacter Edward Makoni, Trócaire (edward.makoni@trocaire.org)