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Contexte et défis

IED Afrique s’inscrit dans un contexte régional complexe avec des défis majeurs auxquels l’organisation tente de répondre à travers ses différents programmes.

Éléments du contexte

  • Le faible niveau de développement des zones rurales s’accompagne d’une forte croissance urbaine qui induit de nouvelles demandes liées à la gestion de l’espace et des services. Dès lors comprendre les dynamiques propres à chacun de ces espaces ainsi que les interactions de plus en fortes qu’ils entretiennent devient une nécessité.
  • La décentralisation adoptée par la plupart des pays sahéliens offre un cadre favorable à l’émergence d’institutions locales qui ont besoin d’être légitimes, transparentes et inclusives. Le renforcement du contrôle citoyen de l’action des gouvernements centraux et locaux constitue un enjeu de taille pour l’instauration d’un système de gouvernance locale et le développement d’institutions inclusives et transparentes.
  • Le secteur agricole en Afrique de l’Ouest est victime de la globalisation des marchés et des mesures protectionnistes adoptées par l’Union européenne et les Etats Unis en faveur de leurs agriculteurs. Cette situation s’est traduite par une péjoration continue des conditions de vies des populations rurales en particulier les petits producteurs. Or étant donné le rôle important que jouent les exploitations agricoles familiales dans l’économie sous-régionale, la lutte pour l’établissement de règles commerciales plus équitables en faveur des produits agricoles est une condition pour le renforcement des moyens d’existence des paysans sahéliens.
  • L’accès à l’information pertinente pour les acteurs du développement reste problématique, en dépit de la diversification des supports de communication. L’analphabétisme des populations, l’inaccessibilité et l’insuffisance des supports de formation requièrent l’exploration de nouvelles stratégies d’éducation de masse et de communication favorisant l’utilisation des langues locales.
  • Le renforcement du processus d’intégration régionale (CEDEAO et UEMOA) se traduit par une harmonisation de plus en plus poussée des politiques de développement, d’où l’importance de renforcer l’approche régionale dans l’analyse et la mise en place des programmes.
  • Plusieurs cadres stratégiques sont développés par les bailleurs de fonds dans le but de mieux harmoniser leurs interventions autour d’objectifs stratégiques communs. Les documents de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) et les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en constituent des exemples. Au delà des critiques que l’on peut formuler vis à vis de telles stratégies, il est nécessaire de comprendre leurs articulation avec les processus de décentralisation et autres dynamiques locales.

Les défis à relever

  • Créer les conditions pour une bonne gouvernance locale à travers le renforcement des capacités des citoyens à opérer un contrôle sur l’activité des collectivités locales et autres institutions de représentation et aider ces dernières à développer des procédures et mécanismes pour rendre compte.
  • Développer les capacités des collectivités et autres institutions locales à mobiliser les ressources locales pour le renforcement du processus de décentralisation.
  • Renforcer la connaissance des dynamiques et des transformations de l’agriculture en Afrique de l’Ouest, promouvoir des pratiques durables de l’agriculture et appuyer les processus de formulation de politiques agricoles qui sécurisent les petits producteurs.
  • Mettre en place des mécanismes de gestion durable des ressources naturelles dans un contexte caractérisé par une forte pression sur ces ressources qui constituent la principale source de subsistance des populations pauvres et faire en sorte que les pratiques locales novatrices de gestion des ressources naturelles (telles que les conventions locales) informent les processus de formulation des politiques afin de rendre ces dernières plus adaptées.
  • Appuyer les communautés à la base afin qu’elles puissent tirer meilleur profit de l’émergence d’une nouvelle économie de savoir qui s’appuie sur le développement fulgurant des technologies de l’information et de la communication.