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Journée Internationale de la Femme Rurale : « Femmes rurales, clé d’un monde sans faim ni pauvreté : problématiques et contributions des organisations de la société civile »

16 octobre 2022

Le thème de cette année en est une illustration étant intitulé : « Femmes rurales, clé d’un monde sans faim ni pauvreté : problématiques et contributions des organisations de la société civile ».
En tant qu’organisation de la société civile, IED Afrique met en œuvre plusieurs projets et programmes allant dans le sens de promouvoir l’autonomisation socio-économique des femmes rurales.
Au Sénégal, ces dernières représentent 52 % de la population, composent 70 % de la main-d’œuvre agricole et produisent 60 à 80 % des aliments de consommation familiale selon la FAO. Elles sont, à ce titre, garantes de la sécurité alimentaire.
Malgré tout, elles sont confrontées à beaucoup de contraintes telles que le manque d’accès aux ressources productives (terre, crédit), aux formations adéquates, aux instances de prise de décision, entre autres. Sans compter que les femmes rurales s’occupent en majorité d’activités reproductives telles que celles de soins, la collecte de combustibles pour la cuisson, l’approvisionnement en eau, etc. Toutes ces activités ne sont pas rémunérées et leur prennent beaucoup du temps qui auraient pu servir à des activités productives leur assurant une autonomisation socio-économique.

C’est dans ce cadre que le projet « Genre, Terre et Redevabilité » est mis en œuvre par l’ONG IED Afrique, dans le but de renforcer l’accès des femmes à la terre, ainsi que leur participation aux instances de prise de décision en matière foncière au Sénégal où elles ne possèdent que 12% des terres, selon la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre. L’organisation des Nations Unies estiment que si les femmes rurales dans le monde bénéficiaient du même accès aux ressources productives que les hommes, elles pourraient augmenter les récoltes de leurs exploitations agricoles de 20 à 30%, permettant ainsi à 100 ou 150 millions de personnes de sortir de la famine.

Dans le même sillage, la dégradation de l’environnement a un impact considérable sur les ressources naturelles dont dépendent, en grande partie, les femmes rurales pour assurer leurs moyens de subsistance. Du fait des tâches domestiques qui leur sont réservées (approvisionnement en eau et bois de chauffage), les femmes rurales font différemment face aux changements climatiques et les subissent davantage que les hommes. Elles ont donc plus intérêt à renforcer leur résilience en sauvegardant les écosystèmes.
IED Afrique, à travers le programme Les Communautés reverdissent le Sahel, promeut l’autonomisation économique des femmes rurales en leur facilitant l’accès au marché des produits forestiers non ligneux issus de la RNA, par la création d’activités génératrices de revenus.
une unité de transformation de pain de singe a été installée à Daga Biram. Une autre unité de transformation d’huile de « Soump » a été installé à Mboula. Ces deux unités de transformation constituent de réelles opportunités, pour les femmes réunies en coopératives ou tout autres entreprises sociale de pouvoir tirer de la valeur ajoutée des rendements des unités par l’augmentation de leurs revenus. Ces deux unités permettent de booster l’économie locale dans les deux communes.

Toujours sur le volet genre de ce programme, les femmes bénéficient de formation sur la création de fourneaux améliorés qui constituent une alternative à la recherche et coupe abusive du bois. L’utilisa des fourneaux améliorés constituent un gain de temps énorme pour les femmes, car elles trouvent plus de temps à consacrer à des activités productives leur assurant une autonomisation socio-économique.
Les femmes rurales jouent également des rôles indéniables dans d’autres domaines tels que l’élevage et le développement de l’agroécologie mais continuent à rencontrer des contraintes structurelles, bloquant ainsi la sécurité alimentaire.
En effet l’élevage est la principale source de revenus des pasteurs.
Cependant son industrie a un potentiel important sur la composante viande bovine mais également sur celle production de lait. Les femmes jouent un rôle central dans production laitière chez les pasteurs et les agropasteurs vivant dans les zones semi-arides et arides du Sénégal.
les services de soutien à la chaîne de valeur du secteur privé sont souvent fournis par des professionnelles, mais ne sont actuellement pas suffisamment équipées des compétences requises pour cibler les femmes en tant que clientes de leurs services.
IED Afrique, dans le cadre du projet ARAFIL, s’est donné comme mission d’améliorer et transformer la chaîne de valeur au profit des femmes dans les communes de Dahra et Linguère afin de renforcer leur autonomisation économique. Pour ce faire, des actions en vue d’améliorer la chaine de valeur lait sont mises en oeuvre avec des options qui traitent des risques de changement climatiques.