Gouvernance transfrontalière du changement climatique dans les régions semi-arides : Cas d’étude du Sénégal

Dans les zones semi-arides, la notion de gouvernance transfrontalière du changement climatique regroupe toutes les catégories de « frontières » qu’elles soient administrative, politique, géographique, sectorielle, institutionnelle, etc. Cette notion a souvent été utilisée en relation avec les frontières internationales mais ne se limite pas à cela ; elle inclut aussi les frontières au niveau local et celles entre les échelons de gouvernance verticale et horizontale.

Dans le cadre de ce rapport de synthèse, il s’agissait pour les équipes de chercheurs du PRESA, en partant de ces deux cas, l’une au Ferlo dans le cadre du programme « Territorial Approach to Climate Change (TACC) », l’autre à Dakar sur le Plan Climat Territorial Intégré (PCTI), de mieux appréhender les opportunités et les défis d’une gouvernance intégrative pour l’adaptation au Sénégal. L’étude a ainsi analysé les facteurs institutionnels et réglementaires qui soutiennent ou entravent la collaboration transfrontalière entre les autorités locales en matière de changement climatique.

Le rapport aboutit à la conclusion que les impacts du changement climatique ignorent les limites politico-administratives, qu’elles soient internes ou externes et que, quelle que soit la dénomination donnée à la démarche (approche territoriale, gouvernance transfrontalière, etc.), l’enjeu majeur réside dans la capacité à agir dans un cadre territorialisé, en prenant en compte non seulement les vulnérabilités spécifiques à chaque sous-territoire ou sous-zone mais aussi celles héritées de l’interdépendance entre ces sous-territoires. Toutefois, cette capacité d’action dépend fortement du potentiel des acteurs locaux et de leurs ressources humaines et financières. Un élément central de toute approche transfrontalière doit donc être un renforcement des capacités locales.

De même, le succès d’une approche de gestion transfrontalière du changement climatique dépend de la prise en charge d’un certain nombre d’autres facteurs en lien avec le cadre législatif et réglementaire, le cadre de gouvernance et la manière dont il promeut ou pas le leadership local, la qualité des processus délibératifs, les capacités des différents acteurs, entre autres.

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