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CULTIVER DES ZONES TAMPONS VERTES

À travers ce programme sur dix ans, Both ENDS et les organisations partenaires locales du Niger, du Sénégal et du Burkina Faso entendent mettre en place toutes les conditions nécessaires à un effet « boule de neige » résultant en un déploiement à grande échelle de la Régénération Naturelle Assistée dans ces trois pays.

Le programme actuel intitulé « Les communautés reverdissent le Sahel : cultiver des zones tampons pour assurer la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et la biodiversité » est financé par DOB Ecology. Le consortium, composé de tous les partenaires des quatre pays, est convaincu qu’à l’échelle communautaire, la Régénération Naturelle Assistée constitue un moyen puissant de résister au changement climatique, de renforcer la sécurité alimentaire et d’accroître les revenus. IED Afrique pilote la mise en oeuvre du programme au Sénégal.

Objectifs du programme

Au cours des dix prochaines années, le programme vise à atteindre les objectifs suivants :

  • La restauration d’une superficie totale de 200.000 hectares reverdis sur trois pays grâce à la régénération naturelle assistée exécuté par et pour les communautés.
  • La mise en place de lois, politiques et programmes de soutien dans les trois pays (du niveau local jusqu’au niveau international) en appui à la régénération naturelle assistée.
  • Bonne organisation des agriculteurs qui appliquent la méthode de la régénération naturelle assistée et accès aux marchés de produits de la RNA (à valeur ajoutée).

Organisations et activités

Au Niger, au Burkina Faso et au Sénégal, des consortiums nationaux ont été formés, tous composés de cinq ou six organisations, dont une organisation responsable pour la coordination au niveau national, de la planification et de l’établissement des rapports au niveau national. Both ENDS est responsable de la coordination générale ainsi que des rapports au bailleur de fonds (néerlandais). Le consortium réalise les activités suivantes :

Sensibilisation

Étant donné que l’adoption de l’approche de la RNA demande au moins deux à trois ans avant que l’on puisse en voir et en apprécier les résultats, les consortiums nationaux organisent des réunions de sensibilisation dans les villages ainsi qu’avec les représentants des villages et les parties prenantes locales.

Ancrage institutionnel de la RNA

Compte tenu des exigences de durabilité à long terme, l’ancrage institutionnel de la RNA est d’une importance fondamentale. C’est pourquoi, dans les communautés voisines qui contrôlent, encouragent et surveillent la RNA, nous avons mis sur pied des comités villageois composés de membres représentant tous les groupes sociaux, en incluant bien sûr les femmes.

Renforcement des capacités

L’une des activités clés des organisations locales au sein des consortiums est le renforcement des capacités, par exemple la formation des membres du comité villageois, la formation des agriculteurs aux techniques de la RNA et l’organisation de visites d’échange entre les sites.

Développement du marché

Les agriculteurs (et les autres parties prenantes) ont besoin d’un soutien non seulement du côté de la production, mais aussi du côté du marché. Après tout, la demande du marché et un bon prix sont les principaux facteurs qui poussent les agriculteurs à cultiver une certaine culture. C’est pourquoi ce soutien est intégré au programme.

Recherche

Il est extrêmement important de démontrer scientifiquement la réussite du plaidoyer auprès des décideurs politiques et des institutions (inter) nationales ainsi que l’acceptation et le soutien des agriculteurs. Pour cette raison le consortium fait des recherches à différents niveaux, notamment à travers la collecte de données au niveau du village et de la région ainsi que des études visant à mesurer l’impact du programme sur les sols, l’hydrologie, la biodiversité, la changement climatique et les conditions socioéconomiques.

Lobbying et plaidoyer

Au niveau local, nous concentrons nos efforts de lobbying et de plaidoyer de manière à ce que la RNA soit intégrée aux plans de développement communautaire, notamment aux ressources financières visant à soutenir les communautés dans la mise en œuvre. Au niveau national, nous nous concentrons sur le plaidoyer auprès des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement. Nous analysons la législation sur le code foncier, la gestion des forêts et les terres communales pour le pâturage du bétail. Nous mettons en évidence les législations contradictoires et les portons à l’attention des responsables.

Au niveau international, notre plaidoyer vise des institutions intergouvernementales telles que le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Fonds vert pour le climat (FVC), le Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULD) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Cliquez ICI pour télécharger la brochure de présentation du programme.